Grand trail des Templiers

#1 · octobre 21, 2025, 12:28 pm

Petit résumé rapide pour ceux qui veulent avoir l'essentiel.

Inscrit sur l'endurance Trail 100 Km Antoine sous les couleurs de ST So course car pas pris pour la course phare et historique du 80 km. Il avait Remy en assistance pendant toute la course sur les zones de ravitaillements spécifiques.

Résultats 151ème scratch 26ème cat en 13H46'43''

Inscrits sur le grand trail des Templiers 80 km 3480D+ La Team CARVALHO Alexis et Gus

Résultats

Alexis 550^ème scratch 358^ème cat en 11h21’58’’

Auguste 630^ème scratch 3^ème cat en 11h 34’54’’

https://templiers.v3.livetrail.net/fr/2025/ranking?raceId=Templi

Gus

Pour les Ultras lecteurs le post suivant. Mais attention faut être endurant comme nous l'avons été 🙂

Fichiers téléversés :

LALAU, PATRICK BESACIER and 4 other users have reacted to this post.

#2 · octobre 21, 2025, 12:43 pm

Citation de AUGUSTE CARVALHO le octobre 21, 2025, 12:43 pm
Vous avez choisi la version Ultra Lecture alors bon courage.............

19 octobre se déroulait le grand trail des templiers à Millau. C’est ce qui se fait de mieux avec l’UTMB de Chamonix en France pour ce type de trail. Cette année c’était la 30^ème édition et là aussi ce trail fait parti des plus anciens loin derrière la SantéLyon.

13000 participants sur 16 courses de différents formats de quoi ravir les plus aguerris, les plus jeunes et les plus vieux.

Difficile de décrocher son billet d’entrée pour la course phare du dimanche matin et ses 80km tellement il y a de demandes. Il a fallu être rapide et chanceux pour se connecter au site et enfin avoir la confirmation d’inscription il y a déjà de nombreux mois.

Antoine n’aura pas la chance d’être avec nous, il se rabattra sur l’Ultra et ses 100km du vendredi matin. Il aura l’assistance technique tout au long du parcours de Rémi qui fera partie de l’aventure. Un point non négligeable pour le service technique mais aussi psychique par moment dans les coups de moins bien. Une fois de plus il décrochera un joli chrono. Je lui laisse le soin de raconter s’il le veut sa course aux couleurs de St SORLIN.

Côté Team CARVALHO ça commence par une déception. Nous n’aurons pas le même départ car Alexis se retrouve dans le sas 1 avec les élites alors que je me contenterai du 2^ème sas qui partira 25mn plus tard. Ça s’est joué à 4 places prêt vu mon n° de dossard.

A notre arrivée samedi après-midi sur le site de départ s’est affluence des grands jours avec au moins 4 départs de course. Notre récupération du dossard et la traversée du salon du trail se fera rapidement car il fait chaud et la foule est oppressante. A cela la sono à bloc et rien de tel que de vous déclencher un mal de tête.

On retrouvera Rémy et Antoine au milieu de tout ce monde pour aller manger ensemble dans la soirée, après avoir récupéré notre logement RB&B à 4 km du départ.

Dimanche matin 3h30 le réveil sonne, le temps de prendre un petit déjeuner pas trop lourd et nous voilà parti en ville dans un parking souterrain que nous avions réserver pour avoir moins de stress et être à l’abri en cas de mauvais temps.

La météo est avec nous, il fait frais avec 7°C et le ciel est étoilé. Alexis part rejoindre le sas de départ qui se situe à 1,5 km alors que moi je reste encore un peu me détendre à la voiture car la nuit n’a pas été bonne malgré mon expérience.

J’arriverai pile pour voir le départ de la première vague au son de la musique de ERA et des fumigènes qui embrasent la ligne de départ. Les miles premières frontales s’élancent dans la nuit noire, c’est magique.

A mon tour de m’engouffrer dans le 2^ème sas de départ et de se blottir contre les autres concurrents ce qui nous permets de nous tenir au chaud car j’ai décider de partir maillot léger de la RSM, les manchettes et les gants. Pas de coupe-vent avant ou pendant la course pour ne pas transpirer inutilement.

5h25 et c’est la délivrance, c’est magique, la musique, les fumigènes, le public nombreux sur des centaines de mètres de part et d’autre de la chaussée. Un grand moment et très vite on se mets dans sa bulle, ne pas partir trop vite car sur 5 km c’est sur route pour étirer le peloton.

2ème kilomètre, catastrophe, une contracture au mollet droit me fait craindre le pire. J’ai mal pendant plusieurs kilomètres et le doute s’installe. La première montée me fait oublier la douleur ou est ce la différence de position du pied ? dans tous les cas ça va mieux et j’essaye d’oublier et continue à apprécier la farandole des lanternes devant, derrière et en contre bas, celles de la 3^ème vague. Pas loin de 3000 lampes frontales dans la nuit noir c’est beau.

Je monte en direction du Causse noir tranquillou en suivant la troupe sans chercher à gagner des places. Je suis ma stratégie de course avec un départ prudent car il faut en garder pour le final. Antoine et Remy nous ont bien briefé particulièrement sur les 10 derniers kilomètres.

Une fois sur le plateau je commence à prendre mon rythme et à doubler sans emballement excessif.

Le jour de lève alors que je longe les falaises au-dessus de Peyreleau et du premier ravitaillement. Vu et lumière du levé du jour magnifique sur la vallée. On se régale avec les yeux mais il faut rester vigilant dans la descente technique.

Ravitaillement express car je n’ai bu qu’une petite flasque de 250ml en 23 km. Je suis à ce moment de la course 900^ème.

Km 37 à St Andrée, je retrouve Antoine et Remy au bord de la route. Ils sont au taquet comme tout le public. Ça fait un bien fou de les voir. A la sortie de la zone de ravitaillement il m’annonce qu’Alexis n’a que 10 mn d’avance sur moi, qu’il a mal a un genou, qu’il n’est pas très bien et que je suis 3^ème de ma catégorie. Sur le coup j’ai pensé à une blague, mais Remy me dit de continuez comme ça et de faire ma course sans tenir compte des autres. Mine de rien 3^ème à ce moment de la course c’est bien mais l’arrivée et loin.

Les paysages traversés sont magnifiques. On court au milieu des chaos calcaires avec des rochers qui tiennent en équilibre on ne sait pas comment, les vautours qui tournoient dans le ciel et qui ont peut-être repéré un coureur en détresse prêt à en faire leurs repas 😊 et au fond le viaduc de Millau.

Les ravitaillements sont copieux avec pleins de produits régionaux mais là je ne sors pas trop de mes standards pour ne pas surcharger l’estomac. Par contre je me suis mis à boire beaucoup plus avec la température qui monte. Le ciel se voile et se charge même de nuages ce qui empêche la chaleur de monter. Sur les crêtes on sent même le vent se lever avec quelques bourrasques par moment.

65 km c’est la longue descente depuis Mas de Bru qui me fera bien mal aux jambes. Elle est interminable et super technique. Je finirai en marchant les derniers hectomètres avant de retrouver le bitume de la route. J’ai l’impression de revivre le même passage qu’à Nantua cet hiver pendant la trace de Maquisards. Plus de jambes, j’ai des fourmis dans les mains et rien envie d’avaler. C’est là que l’expérience est utile. Je me force à avaler un gel et je m’arrête compléter une flaque à Massebiau même si je n’en ai pas besoin car le ravitaillement suivant est à 8 km.

70 km on attaque les 2 dernières difficultés et il ne reste que 10 km, mais il manque encore 1000de D+. On rentre ici dans le Money Time.

On monte à Cade 3,5 km et 400 de D+. Un vrai mur interminable aussi. Là on est en pleine résilience et on se mentalise la ligne d’arrivée pour se donner du courage. C’est dur, je demande à un spectateur si c’est encore loin car je trouve le temps long : 45 mn pour faire 3,5 km et je perds 14 places.

En haut beaucoup de monde coince, mais je m’efforce à courir, certes doucement mais je cours et je redouble du monde. Dernier ravitaillement à Le Cade avec une ambiance de OUF !!! c’est de la folie, on a droit à des Holà accompagné de son de cloche. Le public est fantastique et je communie avec eux en les applaudissant et les remerciant. La magie du sport !!!

Approche la descente cool au départ et tout à coup la pente s’incline vertigineusement vers les bas, 2 km et 400D- ça glisse s’est abrute par moment et ce sera là ma seul petite gamelle de la course car mes pieds se sont dérobés. Pas de bobos et je repars chercher la dernière ascension mythique, La Pouncho et son antenne relais qui domine Millau. Un single en bord de falaise avec vue imprenable sur le viaduc et la ville de Millau.

Virage à droite et là c’est un chemin de croix, un mur vertical de 1km pour 320D+ et ses passages en escalade. On lève la tête et voit que les culs des concurrents qui vous précèdent. On s’accroche dans tous les sens du terme pour ne pas flancher et tomber. Ce n’est pas le cas de certains qui s’arrêteront pour faire une pose en pleine ascension mais aussi peut être pour profiter du paysage. Moi je commence à entrevoir l’arrivée avec dans un premier temps cette fameuse antennes relais qui marque la fin du dénivelé positif ou presque. On attaque la descente et là s’est encore une belle galère avec des passages en s’accrochant aux cordes installées par les organisateurs. Vraiment ils ne nous auront rien épargné. Quelques coups de cul pour un passage dans une grotte éclairée avec des lanterne.

Je me fais doubler par pas mal de gars, je vais perdre 15 places dans ces 2 derniers kilomètres. Peu importe l’essentiel est de franchir la ligne sans casse et entier car ces 10 derniers Km ont été terrible.

La sono s’entend clairement ainsi que la foule, dernier virage droite et derniers escaliers avant les 100 derniers mêtres et le portique d’arrivée.

Alexis est là il m’attend juste derrière la ligne car il sait que je ne suis pas loin. Moment d’émotions de partage et de congratulation mutuelle.

Alexis 550^ème scratch 358^ème cat en 11h21’58’’

Auguste 630^ème scratch 3^ème cat en 11h 34’54’’

https://templiers.v3.livetrail.net/fr/2025/ranking?raceId=Templi

Pas le temps de se remettre de ses émotions que je suis inviter à recevoir ma récompense pour ma 3^ème place en M5 sur le podium. Belle satisfaction personnelle car c’est une course difficile et prestigieuse. La deuxième place est à moins de 2 minutes. J’ai fait le Yoyo toute la course avec le deuxième, ce qui a tenu en haleine Remy et Antoine en me suivant sur Live Trail. Sans cette dernière descente infernale ou sans ce départ prudent peut être que j’aurais pu aller la chercher mais c’est ainsi, on ne saura jamais et puis ce podium est déjà presque inespéré. C’est la cerise sur le gâteau.

Il faut tout de même relativiser quand on regarde le temps des Elites. Cette course se gagne en 6h45 chez les hommes et en 7h53 pour les femmes. Impressionnant.

Après cette petite cérémonie, passage par la buvette où nous recevons nos médailles et gilets Hokka de Finishers. Nous prenons le temps d’échanger avec d’autres participants tout en avalant le Cola des Templiers, excellent dit en passant et qui fera un bien fou.

Retour à la voiture 2 km plus loin. Ça tire énormément pour Alexis et son genou. Mini décrassage.

Retour au logement, douche et ensuite restaurant au centre-ville de Millau ou les trailleurs ont pris procession des terrasses. 20H00 on distingue bien les frontales dans la dernière ascension le long de la falaise en ligne droite. C'est beau et effrayant à la foi.

22h00 sortie de restaurant et encore quelques frontales qui montent. Là faut vraiment être courageux et même un peu fou pour terminer de nuit cette portion du circuit. Les derniers arriveront vers 23h00 avec la musique d’ERA et les fumigènes comme pour le départ (vu sur vidéo internet). Bravo à eux car il en faut du courage et bravo ainsi qu’un très grand merci aux 1400 bénévoles qu’il a fallu pour organiser et tenir une telle compétition.

Place à la récupération et à la dernière course de la saison dans un mois avec le trail du Beaujolais.

Gus

Vous avez choisi la version Ultra Lecture alors bon courage.............

19 octobre se déroulait le grand trail des templiers à Millau. C’est ce qui se fait de mieux avec l’UTMB de Chamonix en France pour ce type de trail. Cette année c’était la 30^ème édition et là aussi ce trail fait parti des plus anciens loin derrière la SantéLyon.

13000 participants sur 16 courses de différents formats de quoi ravir les plus aguerris, les plus jeunes et les plus vieux.

Difficile de décrocher son billet d’entrée pour la course phare du dimanche matin et ses 80km tellement il y a de demandes. Il a fallu être rapide et chanceux pour se connecter au site et enfin avoir la confirmation d’inscription il y a déjà de nombreux mois.

Antoine n’aura pas la chance d’être avec nous, il se rabattra sur l’Ultra et ses 100km du vendredi matin. Il aura l’assistance technique tout au long du parcours de Rémi qui fera partie de l’aventure. Un point non négligeable pour le service technique mais aussi psychique par moment dans les coups de moins bien. Une fois de plus il décrochera un joli chrono. Je lui laisse le soin de raconter s’il le veut sa course aux couleurs de St SORLIN.

Côté Team CARVALHO ça commence par une déception. Nous n’aurons pas le même départ car Alexis se retrouve dans le sas 1 avec les élites alors que je me contenterai du 2^ème sas qui partira 25mn plus tard. Ça s’est joué à 4 places prêt vu mon n° de dossard.

A notre arrivée samedi après-midi sur le site de départ s’est affluence des grands jours avec au moins 4 départs de course. Notre récupération du dossard et la traversée du salon du trail se fera rapidement car il fait chaud et la foule est oppressante. A cela la sono à bloc et rien de tel que de vous déclencher un mal de tête.

On retrouvera Rémy et Antoine au milieu de tout ce monde pour aller manger ensemble dans la soirée, après avoir récupéré notre logement RB&B à 4 km du départ.

Dimanche matin 3h30 le réveil sonne, le temps de prendre un petit déjeuner pas trop lourd et nous voilà parti en ville dans un parking souterrain que nous avions réserver pour avoir moins de stress et être à l’abri en cas de mauvais temps.

La météo est avec nous, il fait frais avec 7°C et le ciel est étoilé. Alexis part rejoindre le sas de départ qui se situe à 1,5 km alors que moi je reste encore un peu me détendre à la voiture car la nuit n’a pas été bonne malgré mon expérience.

J’arriverai pile pour voir le départ de la première vague au son de la musique de ERA et des fumigènes qui embrasent la ligne de départ. Les miles premières frontales s’élancent dans la nuit noire, c’est magique.

A mon tour de m’engouffrer dans le 2^ème sas de départ et de se blottir contre les autres concurrents ce qui nous permets de nous tenir au chaud car j’ai décider de partir maillot léger de la RSM, les manchettes et les gants. Pas de coupe-vent avant ou pendant la course pour ne pas transpirer inutilement.

5h25 et c’est la délivrance, c’est magique, la musique, les fumigènes, le public nombreux sur des centaines de mètres de part et d’autre de la chaussée. Un grand moment et très vite on se mets dans sa bulle, ne pas partir trop vite car sur 5 km c’est sur route pour étirer le peloton.

2ème kilomètre, catastrophe, une contracture au mollet droit me fait craindre le pire. J’ai mal pendant plusieurs kilomètres et le doute s’installe. La première montée me fait oublier la douleur ou est ce la différence de position du pied ? dans tous les cas ça va mieux et j’essaye d’oublier et continue à apprécier la farandole des lanternes devant, derrière et en contre bas, celles de la 3^ème vague. Pas loin de 3000 lampes frontales dans la nuit noir c’est beau.

Je monte en direction du Causse noir tranquillou en suivant la troupe sans chercher à gagner des places. Je suis ma stratégie de course avec un départ prudent car il faut en garder pour le final. Antoine et Remy nous ont bien briefé particulièrement sur les 10 derniers kilomètres.

Une fois sur le plateau je commence à prendre mon rythme et à doubler sans emballement excessif.

Le jour de lève alors que je longe les falaises au-dessus de Peyreleau et du premier ravitaillement. Vu et lumière du levé du jour magnifique sur la vallée. On se régale avec les yeux mais il faut rester vigilant dans la descente technique.

Ravitaillement express car je n’ai bu qu’une petite flasque de 250ml en 23 km. Je suis à ce moment de la course 900^ème.

Km 37 à St Andrée, je retrouve Antoine et Remy au bord de la route. Ils sont au taquet comme tout le public. Ça fait un bien fou de les voir. A la sortie de la zone de ravitaillement il m’annonce qu’Alexis n’a que 10 mn d’avance sur moi, qu’il a mal a un genou, qu’il n’est pas très bien et que je suis 3^ème de ma catégorie. Sur le coup j’ai pensé à une blague, mais Remy me dit de continuez comme ça et de faire ma course sans tenir compte des autres. Mine de rien 3^ème à ce moment de la course c’est bien mais l’arrivée et loin.

Les paysages traversés sont magnifiques. On court au milieu des chaos calcaires avec des rochers qui tiennent en équilibre on ne sait pas comment, les vautours qui tournoient dans le ciel et qui ont peut-être repéré un coureur en détresse prêt à en faire leurs repas 😊 et au fond le viaduc de Millau.

Les ravitaillements sont copieux avec pleins de produits régionaux mais là je ne sors pas trop de mes standards pour ne pas surcharger l’estomac. Par contre je me suis mis à boire beaucoup plus avec la température qui monte. Le ciel se voile et se charge même de nuages ce qui empêche la chaleur de monter. Sur les crêtes on sent même le vent se lever avec quelques bourrasques par moment.

65 km c’est la longue descente depuis Mas de Bru qui me fera bien mal aux jambes. Elle est interminable et super technique. Je finirai en marchant les derniers hectomètres avant de retrouver le bitume de la route. J’ai l’impression de revivre le même passage qu’à Nantua cet hiver pendant la trace de Maquisards. Plus de jambes, j’ai des fourmis dans les mains et rien envie d’avaler. C’est là que l’expérience est utile. Je me force à avaler un gel et je m’arrête compléter une flaque à Massebiau même si je n’en ai pas besoin car le ravitaillement suivant est à 8 km.

70 km on attaque les 2 dernières difficultés et il ne reste que 10 km, mais il manque encore 1000de D+. On rentre ici dans le Money Time.

On monte à Cade 3,5 km et 400 de D+. Un vrai mur interminable aussi. Là on est en pleine résilience et on se mentalise la ligne d’arrivée pour se donner du courage. C’est dur, je demande à un spectateur si c’est encore loin car je trouve le temps long : 45 mn pour faire 3,5 km et je perds 14 places.

En haut beaucoup de monde coince, mais je m’efforce à courir, certes doucement mais je cours et je redouble du monde. Dernier ravitaillement à Le Cade avec une ambiance de OUF !!! c’est de la folie, on a droit à des Holà accompagné de son de cloche. Le public est fantastique et je communie avec eux en les applaudissant et les remerciant. La magie du sport !!!

Approche la descente cool au départ et tout à coup la pente s’incline vertigineusement vers les bas, 2 km et 400D- ça glisse s’est abrute par moment et ce sera là ma seul petite gamelle de la course car mes pieds se sont dérobés. Pas de bobos et je repars chercher la dernière ascension mythique, La Pouncho et son antenne relais qui domine Millau. Un single en bord de falaise avec vue imprenable sur le viaduc et la ville de Millau.

Virage à droite et là c’est un chemin de croix, un mur vertical de 1km pour 320D+ et ses passages en escalade. On lève la tête et voit que les culs des concurrents qui vous précèdent. On s’accroche dans tous les sens du terme pour ne pas flancher et tomber. Ce n’est pas le cas de certains qui s’arrêteront pour faire une pose en pleine ascension mais aussi peut être pour profiter du paysage. Moi je commence à entrevoir l’arrivée avec dans un premier temps cette fameuse antennes relais qui marque la fin du dénivelé positif ou presque. On attaque la descente et là s’est encore une belle galère avec des passages en s’accrochant aux cordes installées par les organisateurs. Vraiment ils ne nous auront rien épargné. Quelques coups de cul pour un passage dans une grotte éclairée avec des lanterne.

Je me fais doubler par pas mal de gars, je vais perdre 15 places dans ces 2 derniers kilomètres. Peu importe l’essentiel est de franchir la ligne sans casse et entier car ces 10 derniers Km ont été terrible.

La sono s’entend clairement ainsi que la foule, dernier virage droite et derniers escaliers avant les 100 derniers mêtres et le portique d’arrivée.

Alexis est là il m’attend juste derrière la ligne car il sait que je ne suis pas loin. Moment d’émotions de partage et de congratulation mutuelle.

Alexis 550^ème scratch 358^ème cat en 11h21’58’’

Auguste 630^ème scratch 3^ème cat en 11h 34’54’’

https://templiers.v3.livetrail.net/fr/2025/ranking?raceId=Templi

Pas le temps de se remettre de ses émotions que je suis inviter à recevoir ma récompense pour ma 3^ème place en M5 sur le podium. Belle satisfaction personnelle car c’est une course difficile et prestigieuse. La deuxième place est à moins de 2 minutes. J’ai fait le Yoyo toute la course avec le deuxième, ce qui a tenu en haleine Remy et Antoine en me suivant sur Live Trail. Sans cette dernière descente infernale ou sans ce départ prudent peut être que j’aurais pu aller la chercher mais c’est ainsi, on ne saura jamais et puis ce podium est déjà presque inespéré. C’est la cerise sur le gâteau.

Il faut tout de même relativiser quand on regarde le temps des Elites. Cette course se gagne en 6h45 chez les hommes et en 7h53 pour les femmes. Impressionnant.

Après cette petite cérémonie, passage par la buvette où nous recevons nos médailles et gilets Hokka de Finishers. Nous prenons le temps d’échanger avec d’autres participants tout en avalant le Cola des Templiers, excellent dit en passant et qui fera un bien fou.

Retour à la voiture 2 km plus loin. Ça tire énormément pour Alexis et son genou. Mini décrassage.

Retour au logement, douche et ensuite restaurant au centre-ville de Millau ou les trailleurs ont pris procession des terrasses. 20H00 on distingue bien les frontales dans la dernière ascension le long de la falaise en ligne droite. C'est beau et effrayant à la foi.

22h00 sortie de restaurant et encore quelques frontales qui montent. Là faut vraiment être courageux et même un peu fou pour terminer de nuit cette portion du circuit. Les derniers arriveront vers 23h00 avec la musique d’ERA et les fumigènes comme pour le départ (vu sur vidéo internet). Bravo à eux car il en faut du courage et bravo ainsi qu’un très grand merci aux 1400 bénévoles qu’il a fallu pour organiser et tenir une telle compétition.

Place à la récupération et à la dernière course de la saison dans un mois avec le trail du Beaujolais.

Gus

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